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drakkar

Tout d’abord, c’est dans cet espace que je vais vous partager mon expérience en Norvège, je pars étudier et vivre à Halden du 30 décembre 2018 au 19 juin 2019 dans une résidence étudiante de l’université d’Østfold. Mais bien entendu je compte aussi profiter de mon séjour là-bas à travers de nombreux voyages. Pour finir, ce blog est principalement à destination des étudiants qui souhaiteraient réaliser leurs études en Norvège.

La préparation au départ en Norvège..

...personnelle

Premièrement, j’ai pensé la préparation de ma mobilité en Norvège bien longtemps à l’avance. A commencer par la météo ! En effet, je me suis mis à rassembler des vêtements chauds et pour la plupart imperméables afin d’affronter la neige qui sera mon quotidien, pour se faire, je me suis fourni sur Vinted un site où leurs membres vendent leurs vêtements d’occasions, c’est simple d’utilisation, sécurisé et on peut faire de bonnes affaires en plus de respecter l’environnement.

J’ai écrit sur un carnet toutes les informations et conseils qui pourraient m’être utiles durant ma mobilité en glanant des informations sur les sites officiel, en lisant les rapports de séjours des autres étudiants ou encore suite à des échanges mails avec ces derniers. Etant donné que les informations principales sont réparties dans énormément de documents différents, j’ai trouvé plus simple de me créer un carnet pratique rassemblant les plus importantes.

Dans la mesure où mon forfait de téléphone fonctionne aussi en Norvège je n’ai donc pas eu besoin d’en changer. Un simple rendez-vous à la banque m’a permis d’obtenir une nouvelle carte bancaire adaptée à la monnaie locale, en effet tous mes achats devront se faire en couronne norvégienne (NOK), par conséquent j’ai souscrit à l’option internationale à hauteur de 5€ par mois à la Société Générale.

J’ai réservé un bus de nuit Clermont-Ferrand-Paris le 29 décembre et je rejoindrai dès mon arrivée le 30 décembre l’aéroport Charles de Gaulle afin de prendre l’avion dès 14h direction Oslo, ensuite je réserverai sur place un train pour ma destination : Halden. Il n’y a plus qu’à attendre le jour J en vérifiant que rien ne manque dans les valises.

Somme toute, d’après tous les rapports que j’ai lu sur cette destination, le coût de la vie est très cher en comparaison à la France. C’est pourquoi tous mes choix de voyage seront les plus respectueux de mon budget que possible.

mon carnet de note

…administrative

Comme je l’ai dit précédemment les procédures administratives sont nombreuses. Cependant, mon enseignante responsable de zone Mme Benedicte SISTO ainsi que la responsable des relations internationales de l’UCA Mme Marie-France YANG ont été d’une aide très précieuse.

Les procédures administratives peuvent se diviser en trois catégories : les bourses, l’inscription à la fac d’accueil et la demande de logement.

Les bourses : Nous sommes régulièrement informés par mail des différentes procédures pour y accéder. Les deux principales étant la Bourse Régionale où la demande se fait sur une plate-forme en ligne, la seconde étant la Bourse Erasmus où nous sommes entièrement guidés par l’administration afin de l’obtenir. Si il manque des pièces justificatives l’administration sera là pour vous le rappeler à condition que vous respectiez les dates limites.

L’inscription à la fac d’accueil se fait un peu plus en autonomie. C’est ainsi que j’ai reçu un mail de la faculté d’accueil en Norvège m’indiquant la procédure d’inscription sur leur plate-forme Soknadsweb à la mi-décembre. Par conséquent, ne paniquez pas si l’inscription se fait un peu tard.

L’inscription au logement se fait assez simplement dans une résidence universitaire Remmen directement située sur le campus. J’ai choisi de postuler pour une collocation à 8 personnes, c’est la solution la plus économique à mon sens et qui me permettra de rencontrer des personnes en mobilité venant d’autres pays. Le loyer est de 420€ par mois et compte tenu de la très bonne réputation des logements norvégiens je suis très optimiste. Voici le lien des logements disponibles à l’université d’Ostfold : https://siost.unialltid.no

https://www.siost.hiof.no/advice-and-health/chat-

Les logements pour les étudiants en mobilité sont réservés donc j’étais plutôt tranquille de ce côté-là. Toutefois, les contrats ne débutent que le 01 janvier et comme je préférais prendre mes marques un peu avant j’ai simplement demandé à changer la date grâce au chat offline sur l’image ci-dessus. En définitive, ce qu’il faut retenir c’est que les démarches adminsitratives concernant la faculté d’accueil et logement ne se font pas avant décembre. En d’autres termes, moins d’un mois avant le départ.

Le séjour, lieux et environnement..

Entrée Ostfold university

Logement

D’abord, l’endroit est partagé par 7 autres norvégiens, l’ambiance est très conviviale, cela se confirme tout au long du séjour mais il est presque impossible de se retrouver seul tellement les activités et opportunités de rencontrer de nouvelles personnes sont nombreuses. Beaucoup de matériel est à disposition du collectif pour cuisiner.

A l’arrivée, un sac contenant la literie (couette+protège-drap+drap+coussin) sera mis à disposition, vous pouvez le prendre et le prix de cette literie (50 €) sera prélevée sur votre prochain loyer mais vous pouvez choisir de le laisser en-dehors de votre chambre, le concierge viendra le récupérer et rien ne vous sera prélevé. Par chance, d’autres étudiants français en échange ont laissé leur literie que j’ai pu récupérer sans avoir à payer celle proposée dans ma chambre. Dans la mesure où jamais personne ne va rentrer au pays avec 1 couette et 2 oreillers supplémentaires dans les valises, la meilleure solution reste de demander aux autres étudiants français déjà sur place.

Toutes les semaines, le concierge viendra inspecter la propreté du collectif. Les différents collectifs situés à chaques étages de la résidences universitaires ont différentes manières de s’organiser afin de conserver l’espace commun dans un état propre et vivable. Par exemple, ça peut être un système de roulement où chacun aura à s’occuper d’une partie du collectif (les plaques de gaz, le frigo, les poubelles etc..).

Il y a même une télé avec ps4 et switch pour le collectif !

Les résidences universitaires de Remmen sont divisés en 4 blocs, A, B, C, D. Dans chaque bloc au sous-sol, il y a des machines à laver, le système d’utilisation est encore nouveau. En définitive, vous devrez aller voir l’administration pour obtenir une carte magnétique qui débloquera l’utilisation de ces machines à laver.

Les alentours

Je me suis très vite rendu compte que l’université et la résidence sont très proches de la nature. De nombreux sentiers pour randonneurs commencent à moins d’une dizaine de mètre des bâtiments offrant un très beau cadre pour ceux qui aiment la nature. J’ai vraiment aimé chacune des sorties pour explorer les alentours. Et comme une image vaut plus que mille mots..

L’université est à 5 minutes de marche seulement de la résidence, faire le tour de l’université au moins une fois vaut vraiment le coup ne serait-ce que pour repérer les lieux des futures activités. Au sommet de la butte, sur le chemin de l’université, il y a quelques installations de camping qui permettent un barbecue ou une soirée chamallows grillés improvisée.

L’accès aux installations

En premier lieu, il faut se rendre à l’accueil (directement en face à partir de l’entrée principale) pour faire sa carte étudiante car c’est ce qui va vous ouvrir tout, comme un multipass. En effet, toutes les portes à l’université et à la résidence sont automatisées et ont besoin de la carte pour s’ouvrir.

En second lieu, la bibliothèque se trouve à l’étage inférieur. Pour la plupart des cours vous aurez besoin de livres obligatoires, disponibles en seulement quelques exemplaires à la bibliothèque, c’est pour ça qu’il faut être très rapide afin d’avoir à éviter de débourser les 40-60 € par livres manquants à la librairie de l’université. C’est cher, mais selon un collègue norvégien « la connaissance n’a pas de prix ». Vous pouvez donc rechercher les livres voulus dans la barre de recherche de la bibliothèque en ligne appelée « Oria » qui vous indiquera la disponibilité du livre. D’ailleurs, la carte étudiante est nécessaire pour emprunter les livres.

En dernier lieu, avec la carte étudiante il est également possible d’emprunter des vélos électriques à la bibliothèque, il suffit de remplir un questionnaire en ligne au préalable disponible sur le site de l’université https://www.hiof.no/. Les batteries électriques doivent être récupérés dans des petits casiers au fond de la bibliothèque. Si jamais vous avez un doute sur la procédure n’hésitez pas à demander aux documentalistes. En peu de mots, les vélos électriques sont très pratiques, ils ont une bonne autonomie et fonctionnent très bien sur la neige.

L’université dispose d’une piscine, gratuite pour les étudiants à certains horaires le lundi, mardi et mercredi à partir de 12h jusqu’à 13h30 ou 14h30. Il y a un sauna et plusieurs équipements comme des ballons ou des planches flottantes. Pour y accéder il faut s’adresser à l’accueil qui vous donnera une carte spéciale.

Une dernière chose à savoir sur l’université c’est qu’elle est ouverte jusqu’à 2h du matin pour ceux qui possède la carte étudiante même si cela peut être amené à changer. Des tables de ping-pong, des billards, des baby-foot et des poufs rendent l’endroit très cosy et convivial. Pour ceux d’humeur plus studieuse il y a des salles de travail à l’étage, insonorisées, avec des prises électriques, des tableaux pour écrire, un vidéo-projecteur ou une télé.

Pour finir, ceux d’humeur mélomanes trouveront également leur bonheur, il y a des pianos disposés un peu partout dans l’université ainsi qu’une salle insonorisée avec enceintes, guitares électriques et batteries. ♪♫

Les activités réalisées pendant le séjour

  • La forteresse d’Halden

Avant tout, la principale attraction touristique de la ville d’Halden reste la forteresse « Fredriksten Festning » datant des affrontements Norvégiens et Danois. C’est une très belle forteresse à 40 minutes à pieds environ de la résidence étudiante Remmen. Elle se situe au sommet d’une colline et ne comporte aucun garde-fous, elle est relativement grande et non content d’abriter des structures militaires norvégiennes d’époque, elle offre un grand panorama sur la ville.

La forteresse d’Halden au loin de nuit
  • Tromsø

Par la suite, le premier grand voyage a été celui en direction de Tromsø, une des plus grandes villes situées au-dessus du cercle polaire arctique et à environ 2000 km au nord d’Halden. Le principal but de ce voyage ayant été de profiter de l’hiver pour voir les fameuses aurores boréales. Tout d’abord, plusieurs conditions doivent être réunies pour observer ces phénomènes météréologiques : être proche du cercle polaire arctique, être en hiver, avoir une nuit sans nuages et des éruptions solaires fréquentes. Les aurores boréales durent généralement entre 10 minutes et une heure et peuvent se répéter plusieurs fois par nuit (ou pas). Nous avons heureusement remplies toutes les bonnes conditions et dès la première nuit, le ciel s’est embrasé. En effet, après être arrivé à l’aéroport de Tromsø, nous prîmes le bus en direction de Olderdalen, un très petit village pour observer les aurores boréales en toute quiétude. C’est ainsi que l’on arriva au camping après avoir pris plusieurs fois le ferry et traversé des paysages de fjords enneigés semblant venir d’un autre monde. On a trouvé ce camping grâce à Airbnb, des chambres à deux lits sont proposées, très cosy, ambiance des années 60 pour 20€ la nuit, les propriétaires sont très chaleureux. Voici leur instagram : @asbernt , http://www.ekspressen-camping.no/ si vous voulez voir les aurores boréales je vous recommande chaudement cet endroit. Les jours suivants étaient très nuageux et nous n’avons pas pu revoir d’autres aurores boréales, je conseille donc de réserver plusieurs jours pour maximiser vos chances. Les derniers jours, nous avons donc exploré les environs à pieds et même pu prendre le ferry gratuitement (c’est payant en voiture) afin d’étendre notre champs d’exploration.

Proche de l’aéroport de Tromsø
Les chambres du camping
Les couleurs étaient beaucoup plus impressionantes en vrai !
Aux alentours du camping
Petit village à un trajet de ferry en direction de Tromsø en partant d’Olderdalen
Prendre le ferry est une très bonne idée
Un cimetière proche de la nature dans Tromsø
Le port de Tromsø
  • Kongsberg Skisenter

Par ailleurs, durant le mois de février une journée au ski est organisée par l’université, tout frais compris (sauf la nourriture et la location de casier). C’est une occasion à ne pas rater. J’avais l’impression que les pistes étaient bien plus difficiles qu’en France mais ça reste un bon moment même pour les néophytes.

Kongsberg Skisenter
  • Copenhagen Cruise Trip

Ensuite, à la mi-mars, une croisière à Copenhague est organisée par l’université à prix réduit, pour seulement 10€ de participation on s’est vu offert une virée en bateau de 3 jours grâce à la compagnie DFDS avec une journée complète de libre à Copenhague. Cette croisière est proposée tous les 6 mois aux étudiants en échange internationaux. Je vous conseille évidemment de vous balader dans le vieux port avec les maisons colorées typiques de la ligue hanséatique, il y a un jardin botanique et même si c’est un peu loin du port je vous recommande à tout prix d’aller à Tivoli, un parc d’attraction à la mode scandinave somptueux.

  • Roadtrip

Sous prétexte d’avoir envie d’un grand voyage, nous avons organisé avec deux autres personnes rencontrées sur place un roadtrip-séjour en tente à partir d’avril. Le but étant de visiter en 6 jours beaucoup de destinations incontournables en Norvège tout en profitant de la législation norvégienne très souple sur le camping sauvage. Ainsi, planter sa tente est autorisé partout, hormis si le camps est établi à moins de 150 mètres d’une habitation. Durant ces 6 jours de roadtrip, nous n’avions aucune idée de l’endroit où nous allions planter la tente le soir ni où nous allions faire notre feu de camps. Pour la location de la voiture nous avons utilisé la compagnie Hertz à Halden. En bref, voici le trajet que nous avons parcouru.

  • Bergen

Première étape : Bergen. D’abord, c’est la deuxième ville et le deuxième port de Norvège c’est donc peu dire que c’est une ville où les animations et activités ne manquent pas. Ensuite, dès le premier, soir nous sommes montés en haut du mont Fløyen qui offre un panorama sublime, la nuit sur la ville illuminée est un spectacle unique qui est faisable également de jour en empruntant le fameux funiculaire Fløyen (n’essayez pas d’y aller en voiture). En haut de ce mont, des randonnées sylvestres sont possibles et peuvent facilement occuper une journée à condition d’avoir emporté son pique-nique. Pour finir, le port de la ville, « Bryggen », vaut également le détour pour son quartier historique et ses maisons en bois.

« Bryggen »
En haut du mont Fløyen
  • Sognefjord

Deuxième étape : Sognefjord. Ce n’est rien de moins que le fjord le plus profond du pays et le deuxième plus long au monde. Les routes qui traversent cet endroit valent toutes le coup d’être traversées tant les paysages sont variés et impressionants. De par la longueur du fjord, les endroits où s’arrêter pour poser la tente ne manquent pas.

  • Ålesund

Troisième étape : Ålesund, littéralement, « le Chenal de l’Anguille ». Dans le but de faire un petit point topographique cette ville est également connue pour être la « Venise norvégienne », elle est en effet construite sur 7 îles différentes, ce qui en fait tout son charme. C’est une ville où il est très agréable de ce promener tout spécialement sur les hauteurs de la colline Aksla, qui offre une vue imprenable sur les 7 îlots de jour comme de nuit. Après tout, il y a également le Sunnmøre museum qui est un musée en plein air retraçant l’histoire des habitations régionales avec les fameuses maisons en toit herbu.

Le haut de la colline Aksla où nous avons campé
Sunnmøre, le musée de la Navigation et de l’Artisanat
  • Geirangerfjord

Avant-dernière étape : Geirangerfjord. Nous sommes arrivés au village de Geiranger, niché au creux du fjord est encerclé par des montagnes vertigineuses. Nous avons pu camper non loin de la plage, déserte en cette saison . Ce fjord est un lieu emblématique de la Norvège classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Pour y arriver il a fallu passer par des routes sinueuses et pentues mais le jeu en valait la chandelle ! Tout bien considéré, nous avons choisi de ne pas prendre la fameuse croisière à destination de Geiranger au dernier moment car elle est excessivement chère pour un temps de visite très réduit. A la place, nous avons préféré faire le tour en voiture, ce qui ne nous a pas privé du paysage pour autant.

  • Lillehammer

Dernière étape : Lillehammer. C’est ainsi que nous sommes déjà sur le trajet du retour. Cette ville a accueilli les JO d’hiver de 1994 et en est très fière, beaucoup de monuments commémorent cette gloire passée. En tant qu’ancien village de sport d’hiver olympique, le climat y est bien plus rude qu’ailleurs. Toutefois, L’endroit incontournable à visiter ici est « Maihaugen » le plus grand musée en plein air de Norvège. Le centre-ville est les rues piétonnes sont très colorées et détonnent avec le reste de la périphérie qui ressemble à un village de bûcheron.

En définitive, la gestion de la fatigue est très importante pour ce genre de voyage avec plusieurs heures de voitures à réaliser par jour et de nombreuses heures de marche. Cependant, ça a été un moment phare de mon expérience en Norvège et je le referais sans hésiter.

  • Preikestolen – Stavanger – Oslo

Le premier voyage que nous avons réalisé en appelait un autre. Cette fois, pour varier les plaisirs, nous avons choisi de partir en train avec notre tente et notre matériel de camping sur le dos. La durée de ce deuxième grand voyage a été de 4 jours cette fois-ci mais n’en a été que plus intense. Le train est avantageux, il faut réserver vraiment à l’avance de telle sorte que le prix des tickets devient très économique. Même si le trajet Halden-Stavanger représente une dizaine d’heures, les paysages de la nature norvégienne de mai et un bon jeu de cartes font passer le temps.

  • Preikestolen

C’est une des randonnées emblématiques de la Norvège qui débouche sur un promontoire à plus de 600 mètres au-dessus du « fjord de lumière » (deux fois la Tour Eiffel). Pour s’y rendre, il suffit de prendre le ferry au port de Stavanger à destination du port de Tau. De là, entre mi-mai et mi-septembre un bus fait la navette pour le début de la randonnée. La randonnée en soi ne prend pas plus de 4h aller/retour mais les paysages sur le chemin et même une fois arrivé en haut sont époustouflants. Si il y a un seul voyage à faire en Norvège, c’est celui-là.

Le paysage ne demande qu’à y planter sa tente
  • Stavanger

D’une part, il faut savoir que Stavanger est une importante ville portuaire de Norvège qui a construite sa richesse autour de l’exploitation du pétrole. D’autre part, cette ville est très connue pour sa culture Street Art très développée. En définitive, on assiste à un mélange entre une atmosphère moderne mise en valeur par le musée norvégien du pétrole qui relate de manière très intéressante comment la richesse d’un pays s’est construite, avec une atmosphère « vintage », représentée à travers les quartiers colorés et « cosy » de la vieille ville à l’ouest de Nedre Strandgate.

Des tags artistiques parsèment la ville
Les trois épées de Stavanger, un symbole historique https://youtu.be/7bSExtuZdAQ
  • Oslo

Pour finir ce voyage, on ne pouvait pas passer à côté de la capitale. C’est une ville qui change de visage à toute vitesse mais qui conserve une grande proximité avec la nature.

Le jardin botanique d’Oslo est gratuit !
Le Parlement norvégien

La pédagogie norvégienne

Cet article est réservé aux étudiants qui partent réaliser leurs études en Norvège. En effet, il est inutile de préciser que façon d’enseigner locale, est plutôt différente de celle en France. Premièrement, lors du cours les pauses sont plus fréquentes et peuvent être à la demande des élèves, ça peut être surprenant pour un français au début de voir le professeur et l’élève presque sur un pieds d’égalité. L’accent est également mis sur la discussion. En effet, c’est selon eux une étape importante du processus d’apprentissage qui se traduit par la création de plusieurs petits groupes afin de discuter des notions vues lors de la partie magistrale du cours. Toutes les diapositives des cours et la plupart des lectures complémentaires seront disponibles sur la plate-forme « Canvas », qui est l’équivalent de l’ENT. Dès que vous savez quelles sont vos matières et quelle est la liste des livres obligatoires, je vous conseille de faire votre carte étudiant au plus vite à l’accueil afin d’aller emprunter ces livres à la bibliothèque. Vous pourrez toujours les acheter à la librairie de la fac vers l’Aud6 (voir le plan à l’accueil) mais ce sera à prix d’or.

  • Intercultural Communication

C’est un cours très intéressant qui m’a permis d’appréhender directement les principales différences culturelles entre la France et la Norvège et par conséquent, les incompréhensions engendrées. A titre d’exemple, les formules de politesse que nous utilisons dans la vie de tous les jours comme « ça va ? », « merci », « excuse-moi » sont vues comme des politesses complètement inutiles, ça ne veut pas dire que les norvégiens sont impolis, simplement qu’ils ont une conception différente de la politesse. Le cours se décompose en deux parties, une partie purement magistrale en amphithéâtre et une deuxième partie en plus petits groupes où on discute des notions au travers d’études de cas et parfois grâce à des visionnages de vidéos.

L’examen final est un oral de 30 minutes avec un première partie où vous donnerez l’analyse interculturelle d’un cas de figure que le jury vous donne et qui est semblable à la multitude d’études de cas que vous aurez déjà étudié en cours. La deuxième partie consiste en des questions qui porteront sur les notions vues en cours. Les professeures sont bienveillantes et vont chercher à tirer le meilleur de vous même. Ma note à cet examen est un B.

  • Politics and the environment

C’est sans doute mon cours le plus exigent tant le contenu est dense et parfois très philosophique, c’est donc un challenge mais les thématiques abordées sont très intéressantes. Le but de ce cours est d’appréhender les différentes manières politiques, morales et philosophiques de concevoir l’environnement et les problématiques qui y sont liées, comme le réchauffement climatique par exemple.

Les cours en présentiel sont un mélange entre un cours de philo et un cours de sciences politiques, le tout étayé par des diapositives compulsant un nombre impressionnant de références. L’examen consiste à écrire un rapport à rendre d’une dizaine de pages sur la thématique de son choix, en lien avec les théories du cours et réaliser ensuite une soutenance des résultats de ses recherches lors d’un oral d’une vingtaine de minutes. Par exemple, mon sujet était « Moral theories beside political, environmental and societal issues ». J’ai reçu la note maximale à cet examen.

  • Media Studies

Comme son nom l’indique, ce cours a pour objectif de nous montrer les différents aspects et influence des médias que ce soit sur la scène politique ou alors tout simplement sur la société. Le cours est agréable et mélange théories portant sur le fonctionnenement des médias à des cas très concrets, toutes les diapositives sont également disponibles sur la plate-forme Canvas. Somme toute, c’est une manière de voir différemment le monde qui nous entoure.

L’examen se compose d’un mid-term, c’est à dire un rapport à rendre analysant couverture médiatique d’un événement de l’actualité comme le Brexit par exemple. Il est à faire en groupe et doit faire une dizaine de page. Il faut réussir ce mid-term pour pouvoir accéder à l’examen final qui est également un rapport d’analyse personnel de la couverture médiatique d’un événement, en l’occurence ici l’Eurovision 2019. J’ai eu un B à cet examen.

Pour finir, le travail en autonomie est beaucoup plus important qu’en France, ce qui est largement compensé par le fait qu’il y ait peu d’heures de cours. Les professeurs ne manqueront pas de vous le rappeler, mais pour eux, le système de référencement APA est vital pour réussir un examen en devoir maison. Le « APA system » permet de référencer les auteurs utilisés pour écrire un rapport afin d’éviter le plagiat. Selon les dires d’une professeure, « Même si votre analyse peut relever du génie, si le référencement est incorrect ou mal fait, vous atteindrez difficilement la moyenne ». Donc dans la pédagogie norvégienne, le référencement est tout aussi important si ce n’est plus, que le contenu.

Les compétences développées pendant le séjour

  • APA system

Le APA system est le système de référencement américain, en d’autres termes, la manière de citer les auteurs ou les livres utilisés pour rédiger un rapport. Ce système de référencement est tellement important en Norvège que je suis désormais capable de correctement référencer tout type de rapport académique ou professionnel. « If I have seen further it is by standing on the shoulders of Giants. » (Newton, 1675)

  • L’anglais

Même si j’ai obtenu le TOEIC avant ma mobilité, ma pratique et ma rédaction de l’anglais s’est encore améliorée. Ceci grâce à la multitude d’oraux et de travaux académiques que j’ai réalisé en anglais mais aussi toutes les interactions que j’ai eu en l’espace de ces 5 mois. J’ai acquis un vocabulaire technique plus approfondi surtout concernant mes sujets d’études, comme l’interculturalité, les médias et la politique.

  • Compétences interculturelles

Grâce à mes cours en Norvège, complémentaire à ceux reçu en LEA, je suis désormais capable de rendre une analyse de cas interculturelle, notamment dans un contexte professionnel afin de mieux concilier les spécificités culturelles de chacuns. Nonobstant les expériences personnelles vécues dans ce cadre de séjour Erasmus.

La préparation au retour en France

Premièrement, cette étape est plus simple que la préparation à l’arrivée. Par conséquent, cet article ne concerne que les étudiants en échange à Halden. La fin officielle académique étant le 19 juin.

Deuxièmement, en ce qui concerne le logement, il suffit de ne pas renouveler le contrat et de prendre un rdv pour quelques jours avant le départ confirmé, afin que quelqu’un vienne vérifier que tout soit impeccable. Le service du logement est très à cheval sur la propreté. Ainsi, vous trouverez tous les critères du « cleaning check » directement sur le site ou alors il vous sera envoyé par mail.

Troisièmement, les procédures administratives sont très importantes et il ne faut pas oublier de passer du temps sur la rédaction du rapport de séjour nécessaire à l’obtention des bourses. N’oubliez également pas de remplir les certificats de départ, mais aussi traduire votre relevé de notes afin de pouvoir valider la troisième année de licence LEA.

Finalement, unne fois les procédures administratives réglées, et le stage pour cet été organisé. Il ne reste plus qu’à profiter tranquillement d’Halden et des paysages norvégiens locaux.

De retour au pays..

Une semaine après mon retour en France, je suis responsable d’un chantier international dans une ferme autonome perdue dans les monts du Cantal dans le cadre du stage LEA. Par conséquent, je n’ai pas le temps de m’ennuyer, mais je trouve amusant de comparer les différentes cultures rencontrées, puisque les bénévoles que j’encadre viennent de pays très différents. Pour finir, il reste encore à s’acquitter de formalités administratives, mais mon retour en France se fait en toute sérenité, avec un nouveau goût pour les voyages en tente, mais cette fois en France. Après tout, il est courant maintenant de partir dans un pays étranger mais il est paradoxalement plus rare d’explorer sa propre région, qui recèle pourtant aussi des paysages qui n’ont rien à envier à ceux norvégiens.